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Sixième jour sur la magique ile de La Palma (7 fev 2016)

Merci beaucoup a Belinda qui m’a aide dans la tradution! T’es un ange! :*

J’ai enfin trouvé un peu de temps pour écrire.
Je profite d’aller en ville, au marché aux légumes, pour aller sur internet et publier cet article.

Hier soir, on a été invité à une jam session.
Tout excités, on s’est préparé pour aller à la soirée. On ne savait pas où c’était, on n’avait pas beaucoup de détails et on pensait que ça se trouvait dans un bar en ville qui organise des événements.

Mais en fait…pas du tout !

La jam session était organisée par un gars qui habite en pleine forêt, à une vingtaine de kilomètres au nord de Pachamama.

Il y avait beaucoup d’habitants venant des écovillages du coin.
La Palma est une île de 80 000 habitants, du coup, ce n’est pas très difficile d’organiser quelque chose et d’inviter des gens par le bouche à oreille.

Dès que je suis arrivé au concert, j’ai tout suite remarqué la joie et la paix des gens, leur simplicité : mères et pères avec leurs enfants, musiciens (beaucoup de musiciens, une tonne), voyageurs. Je suis tout de suite entré dans l’esprit de la fête, à danser, à bouger mon corps…impossible de résister au rythme de la musique.

Quelques minutes plus tard, une fille s’approche, me sourit, et me prend dans ses bras comme si on se connaissait depuis toujours.
Je me présente, je lui demande d’où elle vient et où elle vit maintenant. Elle me raconte qu’elle vient d’Irlande, toute seule avec son sac à dos, elle est arrivée  sur l’îleil y a quelques mois pour la visiter et elle vit maintenant dans les caves (grottes) sur les montagnes « palmere ». Elle s’arrête souvent chez les habitants, elle est toujours bien accueillie.

En fait, ici, il suffit d’amener avec toi un peu d’amour, d’énergie positive, d’aider un peu dans le jardin, dans les activités ou la vie quotidienne, en contrepartie tu as toujours un lit et des repas chauds partout.

Une autre fille se présente alors, elle vient d’Allemagne. Elle est aussi arrivée pour profiter du paysage de l’île toute seule. Maintenant elle vit dans un écovillage où le projet est d’arriver à une autonomie alimentaire et énergétique, mais on y pratique aussi l’art du dessin sur pierre.

Chacun ici a un savoir à partager ou quelque chose à apprendre, et chaque communauté est engagé dans un domaine particulier (art, légumes, fruits, pain, fromage, musique, culture). Du coup, il y a sans arrêt un échange de produits, savoirs, énergies, connaissances…

Par exemple, hier matin, j’ai vu arriver chez Pachamama un mec avec une caisse pleine de bananes. Je pensais que c’était le mec qui vendait les fruits de sa ferme étant donné qu’il a dû monter la montagne en pente avec pas mal de poids sur ses épaules.J’ai finalement découvert, surpris, qu’il venait juste  nous donner un cadeau de la communauté « La casa de lo Hungaro », pas loin d’ici.

En m’approchant de la zone « comida » (où il y a de la bouffe), je rencontre un italien, le premier que je rencontre depuis que je suis aux Canaries.
Il s’appelle Simone et m’a parlé de son projet d’école alternative gratuite pour tous.
Hyper motivé, il m’en a parlé pendant une heure, il racontait son histoire à chaque personne qui lui disait bonjour.
Il a 30 ans et vit à La Palma depuis 3 ans avec sa petite fille.
Il débuté son projet qui s’appelle « Casa de los Niños ».
Ils ont un jardin, des arbres fruitiers et une maison en terre. Son rêve est d’impliquer ou faire participer les habitants de La Palma afin de créer une école alternative indépendante et gratuite pour tout le monde, ayant ainsi la possibilité d’être auto-suffisant en aliments et en énergie, pour pouvoir héberger dans le terrain ceux qui veulent s’installer (famille ou filles-mères avec leurs enfants).
Il m’explique qu’il est sûr de réussir son projet. Il s’est déjà renseigné à la mairie, il a eu 3 réunions et les gens sont de plus en plus intéressés (il a déjà eu l’adhésion de 15 familles, c’est un bon début).

Sur l’île, il existe déjà une école alternative, l’école Steiner-Waldorf. Le problème c’est que ce n’est pas accessible à tout le monde car ça coûte 280€ par mois pour chaque enfant. En plus, la Waldorf n’existe que pour l’école primaire.

Pendant ce temps, la musique continue sous les étoiles. Les musiciens sont incroyables, les rythmes et mélodies sont uniques.
J’ai également rencontré deux musiciens que j’avais déjà croisé à Pachamama.
Ce sont deux frères suisses qui voyagent partout sur l’île en jouant de la musique.
L’un des deux a appris l’art de travailler la laine. Il porte toujours son magnifique chapeau, son très joli sac et son tapis qu’il transforme en lit  quand il dort dans les caves, tout ça fabriqué par lui-même !

A la jam, il y a aussi des personnes de la « Casa de la Punta », un squat autogéré qui se trouve pas loin de Pachamama. Avec eux, on échange pas mal de produits, et aussi quand l’un d’entre nous ou d’entre eux a besoin d’un coup de main pour un grand projet, on s’aide sans problème.

En parlant avec les gens, je fais la connaissance d’un français qui m’invite à rejoindre son écovillage à « Los Lomitos », dès que je le souhaite, j’y serai le bienvenu.

C’était une soirée spéciale, je n’avais pas réalisé à quel point cette île est magique et paradisiaque, à quel point les énergies positives sont si connectées !
Je suis là seulement depuis une semaine, mais les gens que je rencontre chaque jour ont soif de savoir, créer, échanger, aider, apprendre, enseigner, réaliser leurs propres rêves en sachant que cela est possible.
Il y a ici plus de personnes avec ces énergies que je ne pourrais rencontrer dans une grande ville (où les énergies sont théoriquement plus importantes). Dans les grandes villes, les personnes sont esclaves d’un travail qu’ils n’aiment pas pour survivre, les rêves y sont brisés ou oubliés et on y a pas le droit de s’engager pour les réaliser.

Je suis content, trop content d’être ici, sur l’île magique de La Palma.

PS : Avant de repartir pour Barcelona la semaine dernière j’ai rencontré un français prêt à m’emmener au Sénégal à bord de son bateau au mois de Novembre.